European & International News

Belgique : Moins de violence conjugale, mais il reste du travail…

(Communiqué de presse d’Amnesty International Belgique, 23 octobre 2013) C’est avec joie qu’Amnesty International a pris connaissance des diminutions significatives de déclarations de violence entre partenaires, entre 2011 et 2012, révélées ce mercredi 23 octobre par les journaux Le Soir et De Standaard.

Alors que les statistiques affichaient, jusque l’an dernier, des hausses constantes en la matière, un recul d’environ 8% serait à noter aujourd’hui concernant les faits de violence physique, psychologique et sexuelle entre partenaires. Un recul allant jusqu’à – 20% pour les déclarations de violence économique.

Ces résultats encourageants laissent penser, comme le note le Centre pour l’égalité des chances, que les nombreuses campagnes de sensibilisation menées à divers niveaux portent leurs fruits. Pour Amnesty, il s’agit aussi d’une conséquence du lobbying de longue haleine mené auprès des autorités, visant à faire de la violence entre partenaires une priorité.

Si Amnesty salue l’ensemble des initiatives politiques prises pour mettre fin à ce fléau, notamment via les plans d’action nationaux, il importe toutefois de rappeler que la tâche est loin d’être terminée. « 20.263 déclarations de violence physique entre partenaires enregistrées en 2012, c’est encore trop, beaucoup trop… », a rappelé Emilie Lembrée, responsable droits des femmes chez Amnesty International.

Ainsi, Amnesty demande à l’ensemble des niveaux de pouvoir belges – parce qu’ils sont tous concernés – de mettre en place des mesures concrètes, adaptées et cohérentes en matière de prévention, de justice, et de prise en charge des victimes et des auteurs, en s’assurant qu’elles sont suivies d’effets.

Par exemple, des moyens financiers et humains suffisants doivent être mis à disposition afin :

  • de mener une politique concrète de prévention au sein des écoles pour favoriser une attitude respectueuse et égalitaire chez les jeunes ;
  • d’assurer une formation continue en la matière auprès des travailleurs et étudiants de matières judiciaires et médico-psycho-sociales ;
  • d’être en mesure d’offrir un accueil adéquat et suffisant à toutes les victimes de violence qui le souhaitent, en particulièrement en situation de crise. Il en va de la sécurité des victimes ;
  • ou encore de mener une politique judiciaire ferme à l’égard des auteurs, comprenant la possibilité de bénéficier de mesures judiciaires alternatives.

« La lutte contre les violences conjugales est l’affaire de toutes et de tous, et représente un combat permanent. Les efforts réalisés doivent être renforcés pour que soient mises en place des politiques durables », a conclu Emilie Lembrée.

Latest video

EWL event "Progress towards a Europe free from all forms of male violence" to mark the 10th aniversary of the Istanbul Convention, 12 May 2021.

Facebook Feed

Get Involved