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Les engagements internes de l’UE pour la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes doivent correspondre à ses propositions à l’extérieur, entendent les députés européens

[Bruxelles, le 25 Janvier 2013] Les membres du Parlement Européen ont entendu, le 23 Janvier dernier, que les engagement des pays de l’UE relatifs à la santé sexuelle et génésique des femmes doivent correspondre à leur demandes externes.

Les députés et les panélistes ont appelé à un rôle plus incisif de l’UE pour favoriser le partage des bonnes pratiques et l’harmonisation des législations parmi les États membres dans le domaine de la santé et des droits sexuels et génésiques. Ils ont également mis l’accent sur l’importance d’une perspective de genre sur ces questions à tous les niveaux de prise de décision.

Le Député Européen Mikael Gustafsson, qui présidait, a donné la parole au Député Edite Estrela, rapporteur sur les SDSG et aux panélistes provenant de l’Organisation Mondiale de la Santé (Mme Gunta Lazdane), le Centre pour la Santé et les Droits Génésiques (Mme Johanna Westeson), des ONG internationales (Mme Krystyna Kacpura - ASTRA Network, Mme Thilde Knudsen - Maire Stopes International) et des professeurs académiques (Mr Zbigniew Izdebski - Université de Zielona Góra, Mme Regina Maria Marques Machado - Institut Polytechnique de Setubal). Les questions débattues ont été: l’alphabétisation sur la santé, l’éducation sexuelle, l’accessibilité des SDSG dans les systèmes de santé publique de l’EU et le rôle de l’UE en tant que promoteur des SDSG des femmes à l’échelle mondiale.

L’éducation sexuelle a été considérée comme un droit en soi, inscrit dans les principaux traités des droits de l’homme ratifiés par tous les États membres de l’UE. L’éducation sexuelle est en effet cruciale pour la jouissance des autres droits, i. e. la liberté, et il s’est avéré être un moyen de dissuasion impressionnante de la violence contre les femmes. Les panélistes ont convenu que l’éducation sexuelle devrait être accordée de nos jours à tous les élèves à partir de l’école primaire et que le rôle de l’Internet et des médias dans ce domaine ne doit pas être sous-estimée: les jeunes ont besoin d’information canalisée d’une façon qui convient à leur âge.

Le principe de subsidiarité qui régit l’UE doit être respectés, les panélistes ont dit, mais l’UE en tant qu’institution supranationale doit encourager le partage des bonnes pratiques entre les pays et l’harmonisation des règles. De nombreuses différences existent encore, en fait, parmi les pays du Sud et du Nord et entre l’Ouest et l’Est de l’Europe quand à l’accès à l’éducation sexuelle, la santé génésique et sexuelle et la jouissance effective de ces droits. En plus: les différences sont évidentes même au sein du meme pays entre les contextes urbain et rural.

Les SDSG devraient également être envisagés dans une perspective de genre, car mis à part les déterminants géographiques de la santé, il y a de différentes expositions aux risques pour la santé sexuelle et génésique selon le genre: celles ci doivent être abordés avec des une optique de genre.

La crise économique influe de plus en plus sur les SDSG aussi, en raison des coupures généralisées des dépenses publiques qui touchent l’accès des femmes aux services sociaux, y compris les services de santé. La crise économique affecte également le choix de grossesses et d’avortements, qui devrait être par contre libre de toute influence extérieure. L’accent a été mis sur comment et combien c’est la situation économique globale, et non pas la légalisation de l’avortement, ce qui influence fortement l’évolution démographique en Europe.

Les statistiques sur les SDSG en Europe sont néanmoins insuffisantes et l’UE devrait jouer un rôle primaire pour recueillir des données afin de promouvoir des lois fondées sur des données scientifiquement solides, loin de tout héritage religieux sur ces questions.

L’UE pourrait jouer un rôle de premier plan au niveau mondial dans la promotion des droits à la santé et de l’égalité des genres, mais il doit d’abord être crédible sur ces questions à l’intérieur de ses frontières. L’objectif final est celui de garantir à toutes les femmes européenne la santé sexuelle et reproductive pendant toute leur vie, parce que le respect et la dignité, ont affirmé les panelistes, sont des biens publics.

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