Motions d’urgence présentées et adoptées par l’Assemblée générale du LEF 2012
Budapest, le 12-13 mai 2012
L’Assemblée générale du LEF a le 13 mai adopté trois Motions d’urgence.
Le LEF condmane la détention des militantes « Riot Pussy » par les autorités russes
Le Lobby européen des femmes condamne la détention par les autorités russes de Maria Alekhina, Nadezhda Tolokonnikova et Ekaterina Samucevich pour avoir prétendument l’exécution d’une chanson de protestation dans une cathédrale dans le cadre de « Riot Pussy » un groupe punk féministe. Les trois jeunes femmes ont été accusées de «hooliganisme», ont été placées en prison, menacées d’une peine de détention de 7 ans. Le LEF demande aux autorités russes d’abandonner les charges de hooliganisme et de libérer immédiatement et inconditionnellement les détenues en assurant leur protection et celle de leurs familles.
Contexte politique: La chanson de protestation intitulée «Vierge Marie, délivrez-nous de Poutine » a été réalisée par plusieurs membres du groupe « Riot Pussy », leurs visages couverts par des cagoules. La chanson appelle sur la Vierge Marie à devenir une féministe et à bannir le président russe élu Vladimir Poutine. Elle critique également le dévouement et le soutien manifesté au président élu Vladimir Poutine par certains représentants de l’Eglise orthodoxe russe. La performance faisait partie de plus vastes protestations contre Poutine et les élections déloyales en Russie.
Universalisme et olympisme
Organiser à Londres des évènements le 25 juillet pour interpeller le mouvement olympique en présence de la présidente et des membres du LEF. L’objectif de cette manifestation est de dénoncer le non respect du principe du rejet de toute discrimination de genre et de neutralité du sport lors des Jeux olympiques de Londres et d’exiger une application stricte de la Charte olympique fondée sur des valeurs universelles.
Contexte politique :
Au moment où aux Nations Unies sont constatés les progrès du relativisme culturel (pas de conclusions agrées en fin de 56° CSW) qui est le prétexte du maintien des nombreuses réserves à la CEDAW, l’opportunité des jeux olympiques à Londres cet été en territoire européen, doit être saisie pour affirmer les valeurs universelles de sa Charte.
Le LEF appelle à la mise en œuvre complète de la PFA de Pekin et rejette toute nouvelle conférence qui permettrait de ré ouvrir les négociations sur les termes acceptés
À la lumière de l’augmentation croissante dans le monde entier des attaques contre les droits des femmes et l’égalité femmes-hommes, et après l’échec de la 56ème session de la CSW à parvenir à des conclusions concertées, le LEF doit prendre une position très forte envers les institutions de l’UE, les Etats membres et les Nations unies à renouveler leurs engagements - sans aucune réserve - à la mise en œuvre complète de la PFA de Beijing et d’autres accords internationaux sur l’égalité femmes-hommes et les droits humains des femmes. C’est pourquoi nous disons non à toute conférence qui permettrait de ré ouvrir les négociations sur les termes acceptés et pensons qu’il est crucial d’arrêter toutes les tentatives par les membres et les observateurs pour annuler les engagements aux droits des femmes.
Contexte politique :
Bien que nous soutenions toutes les occasions de pousser pour le progrès, au cours des dix dernières années les droits des femmes ont été de plus en plus l’objet d’attaques par des mouvements conservateurs sur la base de la sauvegarde de «valeurs traditionnelles», au détriment des droits humains et des libertés fondamentales des femmes. Il en est résulté l’absence honteuse de conclusions concertées à la 56ème session de la CSW, et, dans le projet de document de résultat de Rio +20, de nombreuses références aux droits des femmes ont été supprimées ou mises en question par de nombreux pays et le Vatican. Par conséquent nous croyons que toute ré-ouverture des termes acquis dans la PFA de Beijing ou des accords internationaux sur les droits humains des femmes serait risquée et régressive.